Lorsque
l'on parle des maux d'estomac, on évoque toujours une cause plus ou moins
psychologique ("Arrête de t'énerver tu vas attraper
un ulcère"). Pour les spécialistes du décodage biologique, le
lien est même très clair : le reflux gastrique résulterait d'une volonté de
recevoir ou d'une attente de tendresse non comblée. Les
maladies de l'estomac seraient le signe que l'on a du mal à
digérer le monde extérieur. Dans
l'ulcère, les spécialistes incriminent le stress ou le comportement
d'un proche que l'on n'accepte pas.
Est-ce suffisant pour expliquer pourquoi les personnes souffrent de maux
d'estomac ? Je crois qu'il y a sûrement là un morceau d'explication mais, plus
prosaïquement, il faut bien reconnaître que l'on néglige cet organe essentiel. Bien plus qu'un réceptacle à bouffe : Mais un organe
sophistiqué.
Bien plus qu'un réceptacle à bouffe : un organe sophistiqué
Le travail de cette poche qu'est
l'estomac est trop souvent considéré comme du gros oeuvre. Pour les finitions,
on se dit qu'il existe d'autres organes bien plus subtils... Par leur
comportement, certains semblent même considérer leur estomac comme un vulgaire
« sac à bouffe », une sorte de « tambour » dans notre machine alimentaire !
Notre estomac
est pourtant un organe central, qui remplit de nombreuses fonctions. A
commencer par l'élimination des bactéries nocives et la transformation des
protéines en acides aminés qui vont construire nos tissus et nous fournir en
énergie. C'est un travail d'orfèvre, qui va déterminer celui de tous les autres
organes impliqués dans la chaîne de la digestion. Au final, de nombreux
paramètres de santé dépendent de la qualité de son travail, de notre équilibre
nerveux à notre équilibre psychologique en passant par la santé de notre
pancréas, de nos intestins et même de nos vertèbres...
Trois litres d'acide par jour
En plein
milieu du ventre, cette usine de traitement des aliments emploie des produits
chimiques d'une agressivité peu commune : on y mettrait la main, elle serait
dissoute ! Grâce à ce qui n'est quasiment que de l'acide chlorhydrique pur,
cette usine est capable de transformer tout ce que nous absorbons en une pâte
mi-solide mi-liquide : le chyme alimentaire. Afin d'assurer cette mission,
l'estomac sécrète environ 3 litres d'acide par jour. Il s'auto-protège grâce à
la production d'un liquide protecteur, le mucus qui tapisse ses parois
internes.
Normalement,
l'acide doit demeurer dans l'estomac grâce à la fermeture d'un sphincter, un
muscle circulaire situé entre l'estomac et l'oesophage. Et il pénètre plus bas
dans le duodénum en petites quantités, en même temps que la nourriture digérée.
Grâce au pancréas, qui sécrète les sucs pancréatiques (basiques), cette acidité
est modérée et l'intestin peut correctement faire son travail.
Quand les acides attaquent !
Tout le monde
le sait : l'oesophage est un conduit reliant la bouche à l'estomac qui permet
le transport de la nourriture. Mais on méconnaît souvent ce qui se passe après.
Le sphincter qui sépare l'estomac de l'oesophage n'est censé s'ouvrir que pour
laisser descendre les aliments et empêcher le contenu de l'estomac de remonter
dans l'oesophage. Mais si ce sphincter entre l'estomac et l'oesophage
fonctionne mal, l'acidité de l'estomac reflue au niveau de la paroi intérieure
de l'oesophage, ce qui entraîne des symptômes de brûlant souvent accompagnés
d'un goût acide en bouche.
Les
régurgitations acides et les brûlures d'estomac sont deux symptômes
particulièrement fréquents. Et en règle générale, pour désagréables qu'ils
soient, ils restent banals et bénins, liés au stress, à une trop grande
ingestion de protéines, d'alcool ou de certains médicaments comme l'aspirine ou
les anti-inflammatoires. Mais si ces symptômes perdurent, les vrais ennuis
commencent...
Alimentation contre médicaments
Le traitement
classique du reflux se base sur l'utilisation de médicaments antiacides
(Gastrex, Gaviscon, Maalox, Phosphalugel...) qui neutralisent l'hyperacidité.
Mais ces remèdes, comme toujours, présentent un cortège de risques sans
corriger ni le terrain ni le problème de fond. La plupart de ces médicaments
contiennent en particulier des sels d'aluminium, or l'aluminium est impliqué
dans de nombreuses pathologies dégénératives comme la maladie d'Alzheimer...
L'alimentation jouant un rôle déterminant dans la survenue de ces troubles
digestifs, mieux vaut prévenir le mal en prenant quelques précautions
élémentaires :
-Aliments à proscrire
·
frites
et fritures,
·
huiles
et beurre cuits,
·
épices
(à l'exception de l'excellente coriandre),
·
moutarde,
·
abats,
gibier et de façon générale les protéines animales (qui acidifient de façon
excessive le milieu stomacal),
·
poissons
gras,
·
conserves,
·
choucroute,
·
fromages
fermentés,
·
confitures,
crèmes, confiseries, pâtisserie (surtout industrielles),
·
alcools
forts, boissons glacées, gazeuses, café...
·
Aliments
à éviter
·
crustacés,
oeufs,,champignons,légumes secs,mie de pain frais...
Et les
acidifiants que l'on ne soupçonne pas forcément comme l'oseille, l'orange,
l'oignon cru ou le chocolat.
Aliments recommandés
·
légumes
cuits ou secs,
·
céréales
et féculents (pomme de terre en particulier),
·
oeufs
bouillis,
·
viandes
et poissons maigres (bar, colin, dorade, limande, lieu, sole...),
·
beurre
et huiles crus
·
fromages
frais ou non fermentés,
·
fruits
frais (banane, melon), tartes aux fruits...
Aliments hautement recommandés
·
tous
les produits riches en oméga 3,
·
les
noix (au moins 3 par repas),
·
les
graines de lin,
·
l'huile
de colza (sur crudités)
·
Beaucoup
de plantes savent soulager l'estomac
Les plantes
savent prendre soin de notre estomac. Leur action est d'autant plus importante
qu'elles vont passer un certain temps dans cet organe quand elles sont prises
par voie orale.
Nombre
d'entre elles, comme le chou,
stimulent la production de mucus protecteur et enrayent le développement
potentiel d'une gastrite (l'inflammation). D'autres, apportent des éléments
protecteurs à travers des mucilages, sorte de mucus complémentaire. C'est le
cas du psyllium.
D'autres,
enfin, telle la réglisse, peuvent tempérer un excès d'acidité. Une poignée
d'entre elles, comme l'achillée,
l'angélique, la coriandre ou le basilic vont plus loin encore en agissant
en profondeur sur l'estomac (par voie lymphatique ou sanguine), après
absorption de leurs principes actifs dans le sang.
Des pansements pour l'estomac
Beaucoup de
plantes sont donc cicatrisantes et favorisent la formation de mucus dans
l'estomac. Ce sont d'excellents pansements naturels pour des muqueuses
enflammées.
En complément
d'une alimentation de circonstance, je vous conseille de faire appel en
priorité à la racine de réglisse,
sauf en cas d'hypertension. Mais aussi à la partie stérile de la prêle, à la racine de carotte, aux feuilles de chou, aux graines de lin,
de psyllium, aux pétales de souci.
Si vous avez la chance d'habiter près d'un herboriste, demandez-lui donc un
mélange de ce genre.
Par exemple,
une infusion de réglisse, prêle et souci (une petite cuillère à soupe pour un
bol, infuser 10 mn) pourra s'utiliser au début ou à la fin du repas selon vos
préférences.
Cicatrisant, le brocoli, décidemment très
vertueux, l'est aussi. Vous pouvez en user et abuser. Comme du jus de chou
vert, dont un petit verre au début de chaque repas vous fera le plus grand
bien. Autant qu'un petit verre de jus de pomme de terre désamidonné pris à jeun
(on en trouve dans les bonnes boutiques diététiques).
Contre l'ulcère aussi, les remèdes
naturels l'emportent haut la main
Là encore,
les plantes arrivent en tête des meilleurs remèdes. La guimauve, la mauve, la molène, le plantain ont ainsi une action
apaisante sur l'estomac grâce à leur teneur élevée en pectine et en mucilage
qui, en tapissant la muqueuse, la protège comme le ferait le mucus s'il était
normalement sécrété.
Pensez-y !
Une cure de brocolis en complément est la meilleure chose que vous puissiez
faire :
consommer 50
g de jeunes pousses (de 3 jours) de ce légume pendant une semaine diminue ou
supprime la présence d'HP dans l'estomac. Si cela vous enquiquine, vous pouvez
recourir à l'extrait de brocoli (titré à 2% de sulforaphanes) à raison d'1
gélule trois fois par jour, 20 mn avant chacun des 3 repas.
Plus Simplement
Vous avez
déjà là le choix mais si vous voulez combiner le meilleur en un seul remède
pour des raisons pratiques, il existe une formule en gélules qui associe en
synergie trois remèdes de terrain dont je vous ai déjà parlé :
·
l'achillée millefeuille, qui possède un effet régulateur sur
l'acidité gastrique et anti-ulcérogène par son action contre l'HP ;
·
les graines de coriandre, efficaces contre la dyspepsie
(propriété reconnue par la Commission européenne !), antispasmodiques et
anti-flatulences ;
·
le basilic, utilisé depuis l'Antiquité comme antispasmodique
également, sédatif, antibactérien, stomachique et carminatif.
Le premier
intérêt de ce produit baptisé Phytogast tient dans sa fabrication qui permet de
renforcer les propriétés de ces plantes par l'apport de leurs huiles
essentielles. L'extraction de ces dernières se fait à froid ? un procédé encore
rare mais qui préserve au mieux les molécules aromatiques. L'autre intérêt
réside dans le fait qu'il agit aussi bien face à un ulcère, des crampes
gastro-intestinales ou de simples reflux gastriques. Sans aucune nocivité, ce
remède est simplement déconseillé (à cause de l'achillée) lors une grossesse.
les vertèbres...
Aussi étonnant
que cela puisse paraître, il faut savoir que la vertèbre D6 est associée à
l'estomac et que dans l'ulcère gastrique, elle est automatiquement enflammée.
La vertèbre induit l'ulcère et l'ulcère induit la vertèbre. C'est le coup de la
poule et de l'?uf. La première chose à faire avant d'aller plus loin est donc
de rompre ce cycle en consultant un ostéopathe, un étiopathe ou un
chiropracteur.
Source :Alternative Santé
Source :Alternative Santé
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